Chalet familial, converti en résidence principale
Maison normande
Date de réalisation
2015
Chargé(e) de projet
Marc Bherer
Photos
Adrien Williams
Clients : Couple de semi-retraités, elle toute finesse, lui très rationnel, un peu bohèmes, plutôt contemplatifs, amateurs de belles choses et de plein air.
C'était un chalet familial typique de l'époque: plutôt modeste, construit pour fournir aux occupants un confort minimum, renfermé sur lui-même. Le voilà aujourd'hui, transformé. Chaque point de fuite a été pensé de telle sorte que l'interaction avec la nature soit possible partout, le plan simplifié crée une impression d'espace, l'aménagement s'exprime en termes d'utilité, de bien-être et…d'abstraction.
Depuis quelque temps, un couple habitait le petit chalet. Elle y avait passé enfant ses vacances, lui appréciait de pouvoir écrire dans un calme absolu. Sauf que vivre en permanence dans une maison destinée à de courts séjours en fait bien souvent ressortir les défauts. Arrive le jour où les propriétaires se prennent à rêver d'une architecture intérieure lumineuse. Desjardins Bherer, dont ils apprécient l'approche intelligente et sensible, sont appelés à la rescousse.
La concertation autour du projet s'appuie sur deux axes: profiter de la vue en respectant un budget contrôlé, lequel budget inclut la remise à neuf des fondations et celle de la toiture. Ce gros œuvre va cependant permettre d'optimiser la surface habitable. Grâce à une immense baie coulissante, imbriquéee dans le nouveau mur de soubassement Sud, le sous-sol autrefois inutilisé accueille désormais un bureau plongeant sur le lac, et sous la charpente surélevée du toit a trouvé place une chambre de maître spacieuse et volontairement dépouillée, offrant en panorama la forêt vallonnée.
Débarrassé des cloisons le rez-de-chaussée semble gagner en volume Ses ouvertures élargies au maximum, la cage d'escalier transparente participent activement à la sensation de vivre au grand large. Dès l'entrée, le regard s'échappe de toutes parts. Il perçoit le paysage derrière l'escalier sans contremarches, découvre le lac à travers le mur vitré du sous-sol, s'arrête sur le faîte des grands arbres qu'encadre la baie du séjour. En continuité de la salle à manger, la cuisine, adossée à la pente du terrain, jouit d'un point de vue privilégié sur le sous-bois tandis qu'une grande fenêtre carrée, dans la salle d'eau située à l'étage, laisse apparaître juste ce qu'il faut de ciel entre les branches des feuillus.
Desjardins Bherer établissent un dialogue avec l'histoire des lieux, évoquée par l'ancienne ossature en bois et les plafonds de stuc. Au milieu des poteaux et poutres laissés naturels, le gris argile des parquets en chêne teint, des boiseries et des murs, la simplicité exemplaire des rangements sur mesure, les plafonniers techniques installent la modernité. Desjardins Bherer signent ici une pièce de théâtre où la nature, en tant que personnage principal, monopolise à elle seule toute l'attention.
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