Un bungalow datant des années 1960
Bungalow '60 St-Lambert
Date de réalisation
2005
Chargé(e) de projet
Mario Patenaude
Photos
André Doyon
Les clients : jeune couple avec deux enfants, collectionneur d’art contemporain, qui adore recevoir
Deux ailes latérales ont donc été construites à l’arrière du bâtiment existant, de part et d’autre d’une grande terrasse-jardin de sculptures. L’une loge les chambres des membres de la famille et les salles d’eau, desservies par un corridor dont le mur extérieur est percé de baies vitrées. L’emplacement des portes pleine hauteur, face à ces ouvertures, crée l’illusion qu’au sortir des chambres on pénètre directement dans le jardin. Le couloir, doté d’un éclairage de type musée, fait office de galerie d’art.
Entièrement décloisonné, le bungalow d’origine regroupe salon, et salle à manger/cuisine. C’est la partie festive de la maison. Dès l’entrée, le ton est donné. Une cheminée démesurée en lattes d’ardoise accueille les visiteurs. Tout le long de l’âtre rectangulaire dansent de petites flammes joyeuses. Ouvert de deux côtés, il permet d’emblée la vue à la fois sur le salon et le jardin en arrière-plan. L’aménagement privilégie l’espace, facilitant les mouvements de foule avec un mobilier réduit à l’essentiel.
« Je n’ai jamais connu de gens aussi conviviaux. Leur maison ne désemplit pas, les repas pour trente personnes ne sont pas rares, les parties comptent souvent plus de cent invités. Un style de vie impossible dans un bungalow de 3000 pi.car. »
Par souci de minimalisme, les mêmes matériaux se répètent partout à travers la maison : bois d’ipé, une essence brésilienne, et pierre de Saint-Marc polie. Les murs blanc vanille, les fenêtres et baies dépourvues de rideaux laissent la lumière naturelle prendre possession des lieux. Rien n’arrête le regard, sauf les œuvres d’art. Pour augmenter l’impression de fluidité, le verre est aussi utilisé. On le retrouve en écrans coulissants dans les salles d’eau, où sa couleur turquoise casse l’austérité de la pierre et du bois sombre. Dans le couloir de l’aile est, il habille les murs de lames translucides, éclairées en partie haute afin d’obtenir un effet de lumière frisante. En verre toujours, le garde-corps de l’escalier, d’une discrétion absolu. La façon de mettre le vide en scène.
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17Collaborateur : Jean-Luc Charbonneau (design de jardins)