Penthouse dans un bâtiment patrimonial
Appartement au sommet
Date de réalisation
2022
Chargé(e) de projet
Katherine Ste-Marie
Photos
André Doyon
Prix Design
Clients : Une famille avec de jeunes adultes sur le point de quitter le nid familial et qui aime recevoir
Un bâtiment patrimonial à vocation religieuse construit en 1924 n’attendait que ses futurs occupants pour que la vie y reprenne. D’un côté, le mont Royal et sa nature généreuse qui se décline en de multiples tableaux au fil des saisons. De l’autre, Montréal, à perte de vue.
Vidé de ses murs, le lieu offrait un univers de possibilités. Comme une toile vierge prête à accueillir une œuvre. L’inspiration : de très hauts plafonds, qui offrent de généreux volumes et la lumière, traversante, qui baigne l’appartement de part et d’autre.
C’est dans cet espace où tout était à imaginer, que les acheteurs voulaient aménager un espace à leur image, chaleureux, lumineux et adapté à la vie d’une famille dont les enfants quitteront bientôt le nid et où on aime recevoir parents et amis. Un appartement contemporain, où la mouluration confère des notes plus classiques, faisant écho aux origines du site.
Entrée libre
Dès l’entrée, le ton est donné. Tout concourt à donner un effet de grandeur. Les armoires sur la pleine hauteur, qui allient fonctionnalité et élégance. Les murs blancs et le plancher de chêne blanc blanchi, qui donnent l’impression d’une bouffée de fraîcheur. Les luminaires, le miroir, le design des portes de garde-robe tout en verticalité soulignent subtilement la hauteur de cet espace.
Juste devant, à quelques pas, l’escalier de bois et de verre, tout en légèreté donne accès à la terrasse aménagée sur le toit.
Jeux de dissimulation et de mise en valeur
Partout dans cet appartement, on a su maximiser la lumière et la fenestration tout en dissimulant habilement la quincaillerie, la ventilation, les appareils, les espaces de rangement et tout ce qui plaît moins au regard derrière les retombées de plafond, notamment.
C’est dans une pièce principale décloisonnée, baignée de lumière, donnant sur le mont Royal, que la vie au quotidien se déroule. Si le salon, la cuisine et la salle à manger cohabitent dans la plus pure harmonie, il n’en demeure pas moins que la vocation de chaque espace est bien définie.
Généreuse cuisine
Côté cuisine, une atmosphère apaisante qui sied tant à la vie familiale au quotidien qu’aux réceptions et aux fêtes.
L’îlot s’impose par ses dimensions généreuses – 20 pieds de longueur - sans pour autant surcharger. Ici, tout est en finesse : les façades de verre dépoli et peint en gris, une surface de porcelaine imitation marbre très mince et très résistante, des luminaires encastrés au plafond et des suspensions longilignes pour éclairer les plans de travail.
Les armoires de laque blanches, bien lisses, exemptes de poignées, contribuent à cette impression de légèreté et dissimulent les électroménagers. On a voulu créer une ouverture très haute, habillée de quartz, pour abriter la hotte au-dessus de la plaque de cuisson.
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13Pièce à vivre
Adossé à la cuisine, le salon se veut chaleureux et enveloppant, avec un majestueux foyer, habillé de marbre Cristallo Silver Light. À côté, le grand téléviseur. Un long meuble de rangement aux lignes épurées, bien nettes, fait de chêne gris teint de couleur anthracite, sert de trait d’union entre ces deux points d’attraction.
Le choix du mobilier a été guidé par un souci d’ergonomie. Qu’il s’agisse de la courbe, en finale du long canapé, qui suit naturellement le tracé vers la chambre principale ou des fauteuils pivotants, qui permettent une liberté de point de vue sur chacune des zones de la pièce, le mot d’ordre demeure « fluidité ».
Fenêtre sur la ville
Côté salle à manger, une table en verre teinté gris bleu et un luminaire délicat, voire aérien, un joli tableau. Rien à ajouter, puisque c’est la ville qui se donne en spectacle.
Apaisante symétrie
Dans la chambre principale, tout est propice au calme. Dès le réveil, c’est la vue vers l’extérieur qui s’offre au couple. Le lit fait face à la fenestration sur la pleine hauteur de la pièce.
Derrière le lit se trouve une grande penderie, accessible par les ouvertures de part et d’autre du mur, qui confèrent une symétrie apaisante à la pièce.
Le généreux espace de rangement ainsi habilement dissimulé témoigne lui aussi d’une volonté d’épurer, de « lisser » le décor. Absence de poignées sur les armoires, encastrés minimalistes, mais hautement efficaces au plafond, lignes sobres, mélange de chêne teint en gris et de blanc.
Bain dans la montagne
Séparée de la chambre principale par une porte pochette de verre texturé, la salle de bain donne sur la nature. On a voulu profiter pleinement de ce tableau en disposant la baignoire près de l’imposante fenêtre. On se croirait presque dans la montagne.
Ici, tout contribue à multiplier la lumière : sur les murs, de la porcelaine polie, qui contraste subtilement avec le fini mat de la porcelaine grise du plancher, la charmante suspension de verre, qui surplombe la baignoire, le miroir de grandes dimensions.